Page:Huysmans - Là-Bas, Tresse & Stock, 1895.djvu/363

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lière qui appartient à l’une de ses amies. — Sur ce, si vous le voulez bien, vous reprendrez votre interrogatoire à un autre instant, car je suis pressée et je me sauve. À neuf heures, n’est-ce pas, soyez prêt.

Il eut à peine le temps de l’embrasser, elle était partie.

Enfin, se dit-il, lorsqu’il fut seul, j’avais déjà des renseignements sur l’incubat et l’envoûtement ; il ne me restait plus à connaître que la Messe Noire pour être tout à fait au courant du Satanisme, tel qu’il se pratique de nos jours et je vais la voir ! Je veux bien être pendu si je soupçonnais que Paris recélât des dessous pareils ! Et comme les choses s’attirent et se lient ; il fallait que je m’occupasse de Gilles de Rais et du Diabolisme au Moyen Âge, pour que le diabolisme contemporain me fût montré !

Et il repensa à Docre et il se dit : — quelle finaude crapule que ce prêtre ! Au fond, parmi ces occultistes qui grouillent aujourd’hui dans la décomposition des idées d’un temps, celui-là est le seul qui m’intéresse.

Les autres, les mages, les théosophes, les kabbalistes, les spirites, les hermétistes, les Rose-Croix, me font l’effet, lorsqu’ils ne sont pas de simples larrons, d’enfants qui jouent et se chamaillent, en trébuchant, dans une cave ; et si l’on descend plus