timide bourgeois, qu’un piètre fantaisie à côté de lui !
— Comme il est très difficile d’être un saint, dit Des Hermies, il reste à devenir un satanique. L’un des deux extrêmes. — L’exécration de l’impuissance, la haine du médiocre, c’est peut-être l’une des plus indulgentes définitions du Diabolisme !
— Peut-être. — On peut avoir l’orgueil de valoir, en crimes, ce qu’un saint vaut en vertus. Tout Gilles de Rais est là !
— C’est égal, c’est un rude sujet à traiter.
— Évidemment ; Satan est terrible au Moyen Âge, mais heureusement que les documents abondent.
— Et dans le moderne ? Reprit des Hermies qui se leva.
— Comment dans le moderne ?
— Oui, dans le moderne où le Satanisme sévit et se rattache par certains fils au Moyen Âge.
— Ah ! çà, voyons, tu crois qu’à l’heure actuelle, on évoque le Diable, qu’on célèbre encore des messes noires ?
— Oui.
— Tu en es sûr ?
— Parfaitement.
— Tu me stupéfies ; — mais, saperlotte, sais-tu bien, mon vieux, que si je voyais de telles choses,