haix, qui s’était levée pour emporter les assiettes, allât chercher le bœuf.
— Pendant que nous sommes seuls, reprit-il, en la voyant disparaître dans l’escalier, je puis vous raconter ce qu’ils faisaient. Un excellent homme appelé Psellus nous a révélé, dans un livre intitulé De operatione Dæmonum, qu’ils goûtaient, au commencement de leurs cérémonies, des deux excréments et qu’ils mêlaient de la semence humaine à leurs hosties.
— Quelle horreur ! s’écria Carhaix.
— Oh ! comme ils communiaient sous les deux Espèces, ils faisaient mieux encore, reprit des Hermies. Ils égorgeaient des enfants, mélangeaient leur sang à de la cendre et cette pâte, délayée dans un breuvage, constituait le Vin Eucharistique.
— Eh ! nous voici, en plein Satanisme, dit Durtal.
— Mais oui, mon ami, comme tu vois, je t’y ramène.
— Je suis sûre que Monsieur des Hermies a encore débité d’horribles histoires, murmura Mme Carhaix qui apportait, dans un plat entouré de légumes, un morceau de bœuf.
— Oh ! Madame, protesta des Hermies.
Ils se mirent à rire et Carhaix découpa la viande, tandis que sa femme versait du cidre, que Durtal débouchait le flacon d’anchois.