Page:Huysmans - Le Drageoir aux épices, 1921.djvu/103

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Watteau que tu iras promener dans un bal, à la recherche d’une pâture incertaine ?

Ah ! mieux eût valu pour toi garder tes haillons de paysanne, mieux eût valu rester dans ton village, car tu regretteras plus d’une fois le temps où tu gardais les moutons ; plus d’une fois tu te sentiras obsédée par d’invincibles malaises, alors que ce refrain retentira dans ton âme, pleine de rancunes et de détresses :

Il pleut, il pleut, bergère ; presse tes blancs moutons : l’orage hurle, la pluie raie le ciel de fils gris, les éclairs strient de jets blancs les nuages qui se heurtent et s’écroulent ; rentre tes blancs moutons.