Page:Huysmans - Sainte Lydwine de Schiedam (1912).djvu/310

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comme Lydwine, de célestes arômes ; elle trépassa en 1862.

Marie du Bourg, en religion Mère Marie de Jésus, une Française, fondatrice de la congrégation des sœurs du Saint-Sauveur et de la Sainte-Vierge ; elle fut de même que la sainte de Hollande, une gloutonne de maux ; elle a terriblement pâti pour les impies, pour les possédés et pour les âmes en attente. « Elle est tout occupée à peupler le Ciel et à vider le Purgatoire », disait l’une de ses filles ; elle subit des attaques furieuses de la part des démons et mourut en 1862.

Marie de Moerl, la plus connue des stigmatisées du Tyrol, tertiaire de l’ordre de saint-François ; elle expia surtout pour l’Église ; elle était douée de l’esprit prophétique et lisait dans les âmes ; l’abbé Curicque, l’un de ses historiens, narre ce fait qui pourrait figurer dans la vie de Lydwine : un religieux dont elle ignorait jusqu’au nom vint, accompagné de plusieurs personnes, pour se recommander à ses prières ; elle accepta d’invoquer le Seigneur à son intention, mais elle jugea nécessaire de lui signaler un défaut que, lui seul, pouvait connaître et dont il lui fallait à tout prix se débarrasser. Ne voulant point l’humilier devant des tiers, elle prit, sous son traversin, le psautier, l’ouvrit et lui montra du doigt un passage qui visait expressément ce défaut ; puis elle lui sourit doucement et retomba dans l’extase que cette visite avait interrompue ; elle décéda en 1868.