Page:Huysmans - Sainte Lydwine de Schiedam (1912).djvu/311

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Barbe de saint-Dominique, une Espagnole, dominicaine ; elle assuma les péchés du prochain, fut en butte aux assauts du Maudit et mourut, victime de la substitution mystique ; elle offrit, en effet, sa vie au Christ pour la guérison d’une autre religieuse dont l’état était désespéré ; celle-ci recouvra aussitôt la santé et, elle, s’alita pour ne plus se relever ; elle avait à peine trente ans, alors qu’on l’inhuma, en 1872.

Louise Lateau, Belge ; son cas est célèbre ; elle vécut toujours couchée, rachetant par ses douleurs les forfaits d’autrui ; pendant douze années, la communion fut son seul aliment. Trop de livres ont été écrits sur cette sainte fille pour qu’il soit utile d’en parier ici ; elle mourut en 1883.

Marie-Catherine Putigny, une Française, visitandine ; elle s’était proposée comme victime réparatrice au Seigneur ; elle souffrit les plus lancinantes tortures pour les âmes du Purgatoire ; elle voyait, de même que Lydwine et que la sœur Emmerich, les tableaux de la Passion ; elle est décédée à son monastère de Metz, en 1885.

La cause de béatification de la plupart de ces femmes a été introduite à Rome ; sans préjuger en rien le jugement qui interviendra pour chacune d elles, il sied d’espérer que l’origine céleste de leurs vocations et de leurs maux sera reconnue.

L’on remarquera que, parmi ces héritières de Lydwine, il n’en est pas une qui soit issue, ainsi qu’elle,