Page:Huysmans - Sainte Lydwine de Schiedam (1912).djvu/61

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chroniques comme ayant été un véritable saint ; par le bienheureux Jean de Gand, prieur de saint-Claude, qui s’interpose entre le roi d’Angleterre et le roi de France, pour tâcher de les résoudre à conclure la paix ; — les cisterciens, par le bienheureux Eustache, le premier abbé du Jardinet, par les vénérables Martin de Vargas et Martin de Logrôno qui réorganisent les dépôts bernardins de l’Espagne ; — les célestins qui délèguent un de leurs plus saints moines, Jean Bassand, pour être le confesseur de sainte Colette, mais dont les escouades nombreuses et très famées en France, n’en sont pas moins mal entraînées et peu solides ; — les olivétains mieux aguerris et menés à l’assaut par le vénérable Hippolyte de Milan, abbé du Mont-Olivet, par le frère Laurent Sernicolaï de Pérouse, le convers Jérôme de Corse qui mourut en odeur de sainteté, au couvent de San Miniato, à Florence, par le vénérable Jérôme Mirabelli de Naples, par le bienheureux Bernard de Verceil qui fonda deux couvents de l’observance, en Hongrie ; — les humiliés, dans les cloîtres desquels figure une oblate, la bienheureuse Aldobrandesca, illustre par ses miracles, à Sienne.

L’on peut compter encore, dans le contingent de cette armée, une légion d’élite, celle des recluses, de ces femmes qui vécurent la vie érémitique, telle que sainte Colette la pratiqua, elle-même, pendant quatre années, à Corbie, des femmes anachorètes, enfouies dans les solitudes de l’Occident ou volontairement emmurées dans les villes et auxquelles l’on passait,