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IV


Parlant incidemment de Lydwine dans sa biographie de l’admirable sœur Catherine Emmerich qui fut, au XIXe siècle, l’une des héritières directes de la sainte de Schiedam, un religieux allemand le P. Schmœger s’efforce de rapprocher chacune de ses souffrances de celles qu’endurait alors l’Église et il en vient, par exemple, à assimiler ses ulcères aux blessures de la chrétienté lésée par les désordres du schisme, à prétendre que les douleurs de la pierre dont elle pâtit, symbolisèrent l’état de concubinage dans lequel vivaient alors de nombreux prêtres, que les pustules de sa gorge signifièrent les enfants « privés du lait de la sainte doctrine, » etc. La vérité est que ces analogies sont singulièrement tirées par les cheveux et, un tantinet même cocasses et qu’il paraît et plus exact et plus simple de ne rien spécifier et de s’en tenir à cette indication générale que nous avons déjà posée, que Lydwine expia, par des maladies, les fautes des autres.