Page:Huysmans - Trois églises et trois primitifs.djvu/142

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
132
TROIS ÉGLISES ET TROIS PRIMITIFS

Une fois de plus, les braves musiciens, si dévoués à leur chapelle, l’avaient sauvée ; mais ce fut une victoire sans lendemain, car la Révolution les dispersa et s’empara de leurs biens.

Telle est en peu de mots la biographie de Saint-Julien dont le portail était orné de trois grandes figures de pierre : le Christ, debout, entre saint Julien et saint Genès ; ce dernier tenait, d’une main, un violon et un archet de l’autre ; douze petites statues, nichées dans les voussures du porche, complétaient le décor ; elles effigiaient des joueurs de timbale, de flûte, de musette, de trompette marine, de serpent, de sistre, de harpe, d’épinette et de luth.

Le tout fut vendu et démoli en 1790 ; l’emplacement de l’église et de l’hospice est actuellement occupé par les maisons désignées sous les numéros 164, 166, 168 de la rue Saint-Martin.