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TROIS ÉGLISES ET TROIS PRIMITIFS

de Lyon, tous, sans y être forcés, pour être agréables à la personne de Pie IX, répudièrent l’antique liturgie des Gaules et adoptèrent avec le rit, le bréviaire romain, si peu varié, si sec et si froid, si dénaturé même dans le texte revu de ses séquences.

Sur leurs ordres, l’on arracha des antiphonaires la flore mystique de très vieux plants ; l’on extirpa, pour les jeter dans le fumier de l’oubli, ces merveilleuses gerbes, où s’épanouissaient, les jours de grandes fêtes, les ingénieuses hymnes d’Hilaire de Poitiers, de Prudence et de Fortunat, les proses magnifiques d’Adam de Saint-Victor, les admirables répons célébrant la Nativité de la Vierge, de Fulbert de Chartres.

Ce fut l’ovation du jardin bourgeois, le triomphe, sur toute la ligne, du géranium liturgique !

Ainsi que je l’écrivais naguère, dans « l’O-