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SAINT-MERRY

blat », les français détruisirent alors l’œuvre des artistes indigènes, brûlèrent en quelque sorte leurs primitifs.

Il n’est pas douteux que les bréviaires gallicans, le parisien surtout, n’eussent besoin de réformes. Dom Guéranger avait signalé très justement leurs défauts, leur manque de piété même. Et de fait, manié et remanié par les Harlay, les Noailles, les Vintimille, le bréviaire de Paris sentait le Jansénisme à plein nez ; il pouvait beaucoup moins servir aux catholiques qu’aux « appelants ».

Mais ce n’était pas une raison pour accepter celui de Rome qui n’est qu’un passe-partout, qui ne tient compte, ni des traditions, ni des coutumes, ni des différentes dévotions des diocèses ; il fallait reconstituer le Parisien, tel qu’il était au moyen âge, avant que les cuistres du XVIIe et du XVIIIe siècles, n’y eussent touché.