cavalerie, puis en un magasin de fourrages, en une resserre de vieux matériaux ; enfin, en 1849, il fut nettoyé et restauré et il devint un musée.
Quant aux moniales, elles étaient encore trente-six lorsque la Révolution les balaya. Les deux dernières, presque centenaires, sont mortes, l’une en 1855, à Ligdorff ; l’autre, je n’ai pu savoir à quelle date, à Colmar.
Plus heureuses que tant de basiliques désaffectées et contaminées par de malpropres industries, l’église des Unterlinden a conservé son caractère religieux ; elle garde, malgré d’inhabiles réparations, le charme de son abside et de son vaisseau gothique, aux clés d’arc sculptées de feuillages dorés et d’anges. Les Dominicaines pourraient y psalmodier encore les heures canoniales et prier devant l’effigie du patron de leur sanctuaire, saint Jean le Précurseur ; les Antonites s’y sentiraient également chez eux, en