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TROIS ÉGLISES ET TROIS PRIMITIFS

fie tour à tour la verdeur de la foi sincère, les riches et les saints.

Et nous ne sommes pas avec ces explications plus avancés qu’auparavant ; il en est de même des fleurs. L’anémone personnifie la Vierge, la marguerite avère la pureté ; quant à l’ancolie, elle simule, dans la langue populaire des plantes, la folie, à cause de la ressemblance que présente, avec la marotte des fous, sa fleur.

Ajoutons que les propriétés de ces plantes ne nous décident point ; la marguerite est inoffensive ; le sue rubéfiant de l’anémone figure dans le codex de la pharmaceutique moderne et l’ancolie est inscrite dans le formulaire magistral des homœopathes ; mais ces fleurs ne sont pas, à vrai dire, délibérément vénéneuses ; elles n’attestent pas, réunies telles qu’elles sont, un signe de danger et ne nous apprennent rien sur les projets de celle qui les offre.