Page:Huzar - La fin du monde par la science, 1855.djvu/54

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on rit aujourd’hui, comme nos pères riaient autrefois de l’électricité, de la rotation de la terre, des antipodes, de la chimie, de la vapeur ; mais qui, un jour, doit nécessairement jouer un rôle immense dans la destinée de l’humanité.

La face du monde va donc changer !

XXV.

Ceci peut vous paraître la conclusion d’un fou, ou tout au moins d’un illuminé.

Colomb était-il fou, lorsque, les yeux fixés sur l’horizon infini des mers, il annonçait à son équipage le nouveau monde ? Les ignorants, fatigués de regarder et de ne rien voir venir, murmuraient contre le prophète, le traitaient d’imposteur. Les cris de la sédition ne pouvaient venir jusqu’à lui, car Colomb avait vu avec les yeux de la foi et du génie la plante marine, cet avant-coureur du rivage ; il avait vu les oiseaux exotiques aux formes bi-