Page:Huzar - La fin du monde par la science, 1855.djvu/55

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zarres, ces messagers du nouveau monde : et la création nouvelle se manifestait en lui. Aussi, fort comme l’homme qui possède la vérité et qui est sur le point de la révéler aux yeux des hommes, ces menaces le laissaient-elles à ses rêveries ; le temps et l’espace, cet immense Protée qui renferme toutes les formes, lui était apparu ; il s’entretenait avec lui, plongeant déjà avec les yeux de l’intuition son regard prophétique dans les sombres forêts de l’Amérique, foulant déjà dans ses rêveries les verdoyantes forêts du Nouveau Monde, quand le cri de terre ! terre ! poussé dans les vergues, et que lui-même avait poussé quelques années avant dans le palais de Ferdinand et d’Isabelle, l’arracha à ses contemplations.

Le miracle était accompli, le Nouveau-Monde existait.