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LVII.

Eh quoi ! l’homme va perdre d’un coup son immortalité, il va être chassé du paradis terrestre, il va gagner son pain à la sueur de son front, la femme va enfanter avec douleur, la terre sera maudite ; les êtres vivants vont se dévorer les uns les autres en vertu d’une loi fatale de la conservation de l’espèce ; la douleur, les maladies, les fléaux physiques et moraux vont accabler la nature entière ; la mort va être la loi de la palingénésie universelle ; les volcans, la peste, le déluge, la guerre, ces endémies planétaires, vont frapper les hommes et les choses pendant cinq mille ans et plus, tout cela parce qu’un homme aura pris le champ de son voisin ou peut-être une pomme.

À coup sûr, si les plus petites causes peuvent produire les plus grands effets,