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Page:Hyspa - L’Éponge en porcelaine, 1921.djvu/50

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NOUS ne nous perdrons pas, messieurs, dans la recherche des origines du Pantalon.

Contentons-nous de dire en passant que notre père Adam, traité par l’Éternel comme le premier venu (car Dieu l’abandonna sur la terre sans ressources), dut recourir à la feuille de vigne qui est en somme la plus simple expression du Pantalon

Cet objet de toilette, quel que soit le tissu avec lequel il est bâti, affecte la forme de pincettes dont l’âme est destinée à dissimuler le caleçon ridicule où nous enfermons avec tant de soins les jambes, le ventre et autres parties du corps.

Nous pouvons donc affirmer sans crainte que le Pantalon n’est qu’une culotte qui a grandi ; car si nous regardons attentivement autour de nous, que voyons-nous, messieurs ? Des gens porter des pantalons si longs qu’ils leur tombent jusqu’aux talons.

Les bords supérieurs du Pantalon sont généralement fleuris d’un véritable troupeau de boutons.

A ces boutons vient parfois s’appliquer une sorte de harnachement - redresseur de torses, paraît-il - décoré du nom pompeux et collectif de bretelle, et grâce auquel les Pantalons prennent des attitudes de brancards.

Mais revenons à nos boutons.

Ces boutons, car rien ne vit ici-bas, finissent toujours par tomber, mais sans être arrivés à l’éclosion.