Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/131

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ils font une lecture complète du Coran ; puis ils récitent les louanges de Dieu. Ensuite les lecteurs du Coran font une lecture à la manière des Orientaux. On en agit de même après la prière de l’après-midi. Parmi les coutumes qu’ils observent à l’égard des postulants, sont les suivantes : le postulant se présente à la porte de la zâouïah ; il se tient debout en cet endroit, les reins serrés par une ceinture, et portant sur son épaule un tapis à prier. Dans sa main droite il tient un bâton, et dans la gauche, une aiguière. Le portier informe de sa venue le serviteur de la zâouïah. Celui-ci sort à sa rencontre, lui demande de quel pays il vient, dans quelles zàouïahs il a logé en route, et quel a été son supérieur spirituel. Lorsqu’il a constaté la véracité de ses réponses, il le fait entrer dans la zâouïah, étend son tapis dans un lieu convenable et lui montre l’endroit où se font les purifications. L’étranger renouvelle ses ablutions, après quoi il revient à l’endroit où se trouve son tapis, dénoue sa ceinture, fait une prière de deux ric’ahs, salue de la main le cheikh et les assistants, et s’assied près d’eux. Une autre de leurs coutumes c’est que, lorsqu’arrive le vendredi, le serviteur prend tous leurs tapis à prier, les transporte à la mosquée