tu l’entendes. Quant au cadeau (que je pourrais espérer), tu en as fait aux autres d’assez magnifiques. (Que Dieu t’en récompense !) — Fais donc, » répondit KJbacîb. Le poëte lui récita :
Tu es Alkhacîb (l’abondant) et cette ville est Fosthâth ; or répandez-vous (car, toi, par ta générosité, elle, par son immense étendue), vous êtes tous les deux une mer.
Lorsqu’il fut arrivé à la fin du poëme, Khacîb lui dit : « Découds cet ourlet. » Le poëte l’ayant fait, Khacîb reprit : « Prends cette pierre précieuse. » Le poëte refusa, mais Khacîb l’adjura de la prendre ; et il obéit. Puis il la porta au marché des joailliers. Lorsqu’il la présenta à ceux-ci, ils lui dirent : « Certes, ce joyau ne convient qu’au khalife, » et ils firent connaître la chose au prince. Celui-ci ordonna qu’on amenât le poëte, et lui demanda des explications concernant le joyau. Le poëte lui raconte l’histoire de ce bijou. Le khalife, ayant alors regretté sa conduite envers Khacîb, commanda de l’amener en sa présence, lui fit un cadeau magnifique et lui permit de demander ce qu’il voudrait. Kha-