Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/202

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Un poëte moderne a dit ce qui suit sur le même sujet, en employant aussi la même figure du sens détourné :

Ô mes seigneurs, qui avez habité Hamâh, j’en jure par vous, je n’ai pas abandonné la piété ni la sincérité !

Toutes les fois qu’après votre départ l’on mentionne notre entrevue, un œil obéissant fait couler les larmes, tout comme le rebelle (al’àcy).

Revenons au récit du voyage. Je me mis ensuite en route pour la ville de Ma’arrah, du nom de laquelle ont tiré leur surnom le poëte AbouTalà elma’arry et plusieurs autres poëtes.

Ibn Djozay dit : « Cette ville a été appelée Ma’arrah de No’mân, parce qu’un fils de No’mân, fils de Béchîr alansâry, compagnon de Mahomet, étant mort pendant que son père était gouverneur à Emèse, celui-ci le fit enterrer a Ma’arrah, et elle fut connue sous le nom de Ma’arrah de No’mân. Auparavant elle était nommée Dhàt elkouçoûr (qui possède des palais). L’on dit aussi que Anno’màn est une montagne près de la ville, et dont celle-ci aurait pris le nom. »