Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/207

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la ville d’Alep, il assiégea ce fort pendant plusieurs jours ; puis il s’en éloigna, ayant été frustré dans son désir de s’en emparer.

Ibn Djozay dit : « Le poêle de Seïf eddaoulah, nommé Alkhâlidy, a dit au sujet de cette forteresse : »

C’est un lieu vaste et âpre (littéralement : une rude) qui surgit Contre celui qui veut s’en emparer, avec son beffroi élevé et son flanc indomptable.

L’atmosphère étend sur ce lieu un pan de nuage et décore ce château d’un collier, que forment ses étoiles brillantes.

Lorsqu’un éclair brille dans la nuit, ce fort apparaît, à travers ses interstices, comme resplendit la constellation de la Vierge, entre les espaces des nuages.

Combien d’armées ce château n’at-il pas fait périr dans l’angoisse, et combien de conquérants n’a-t-il pas mis en fuite !

Le même poète dit encore ce qui suit sur ce château, et ce sont des vers admirables :