Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/208

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C’est une citadelle dont la base embrasse les sources d’eau, et le sommet dépasse la ceinture d’Orion.

Elle ne connaît point la pluie, puisque les nuées sont pour elle un sol, dont ses bestiaux foulent les côtés.

Lorsque le nuage a donné de l’eau en abondance, l’habitant de la forteresse épuise l’eau de ses citernes avant que ses sommets soient humectés.

Son belvédère serait compté au nombre des étoiles des cieux, si seulement il parcourait leurs orbites.

Les ruses de cette forteresse ont repoussé les subterfuges des ennemis, et les maux qu’elle a occasionnés l’ont emporté sur leurs maux.

Voici ce que dit ou sujet de ce château Djémàl eddin Aly, fils d’Abou’lmansoùr :

Peu s’en faut que, par l’immensité de sa hauteur, et le point culminant auquel son sommet atteint, ce château ne fasse arrêter le globe céleste, qui tourne autour de la terre.