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joie, comme on n’en ressent pas ailleurs. C’est une des villes qui sont dignes d’être le siège du khalifat.

Ibn Djozay dit : « Les poètes se sont fort étendus dans la description des beautés de la ville d’Alep, et dans la mention qu’ils ont faite de son intérieur et de ses environs. » Parmi eux Abou Ibàdah elbohtory s’exprime ainsi au sujet de cette ville :

Ô éclair qui a brillé un peu au-dessus de ce que je chéris, Alep, du haut du château de Bithiàs !

Il emprunte sa couleur du lieu où croît la rose jaune, et de toutes ces vastes plaines, et ces lieux abondants en myrte.

C’est une terre qui, venant à mon secours, lorsque je suis bien triste par le souvenir de votre absence, ne manque pas de me rendre plus gai. (Ou, suivant une autre leçon, qu’on trouvera dans les notes : C’est une terre qui, lorsque je la visite après avoir été bien triste, me porte secours et me rend plus gai.)

Le poëte illustre Abou Becr essanoubéry dit à ce sujet :