Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/212

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Que le lait de la nuée abreuve le séjour fortuné d’Alep ! Combien cette ville n’ajoute-t-elle pas de plaisir au plaisir même !

Que de jours heureux y ont été passés dans la joie, tandis que la vie n’y était pourtant pas réputée agréable !

Lorsque les plantes déploient dans Alep leurs étendards, leurs robes de soie et les bouts de leurs turbans,

On admire au matin leurs côtés purs comme l’argent, et leur milieu brillant comme l’or.

Abou’l’alâ elma’arry dit sur le même sujet :

Alep est pour celui qui y arrive un jardin d’Éden, et pour ceux qui s’en éloignent un feu ardent.

Le grand y est magnifique, et à ses yeux la valeur de ce qui est petit est augmentée par l’effet du charme de ce lieu.

Or Kouwéik (nom d’une rivière qui arrose la ville d’Alep) est une mer