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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/238

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Hidjàz. Je vis, parmi ses compagnons, les deux cheïkhs pieux Sa’îd elbidjày et Yahia essalâouy (de Sélâ ou Salé). Ils étaient attachés à la mosquée de ’Alâ eddîn, fils d’Elbéhà (Béhà eddin), un des hommes vertueux de la Syrie, et de ses grands personnages, auteur d’aumônes et d’actions généreuses. Il avait fondé pour eux dans cette ville une zàouïah, près de la mosquée, dans laquelle il faisait servir de la nourriture à tous ceux qui s’y rendaient. Le kàdhi de la ville est le jurisconsulte, l’homme éminent, Djélàl eddîn Abd elhakk elmisry elmàliky, homme vertueux et généreux. Il s’était lié avec Thaïlân, chef des émirs, qui l’investit de la dignité de kâdhi dans cette ville.


ANECDOTE.

Il y avait à Latakié un homme nommé Ibn Elmouaïyed, qui était tellement médisant, que personne ne se trouvait à l’abri des atteintes de sa langue. Il était soupçonné de ne pas être d’une foi bien orthodoxe ; on le savait méprisant tout, et tenant des propos honteux et entachés d’hérésie. Or il sollicita quelque chose de Thaïlân, roi des émirs, qui ne la lui