un abrégé de la relation d’Ibn Batoutah ; il en donna le précis dans un travail inséré aux Ephémérides géographiques du baron de Zach[1] et dont nous avons ci-dessus rapporté quelques lignes ; mais, comme l’a fait observer M. Kosegarten[2], il a indiqué souvent avec peu d’exactitude les lieux visités par le voyageur arabe. Dix ans après Seetzen, un laborieux orientaliste allemand, M. Kosegarten, publia, à l’occasion d’une solennité académique, une dissertation contenant le texte et la traduction de trois fragments du même abrégé d’Ibn Batoutah que Seetzen avait analysé[3]. Le résumé que les deux savants allemands ont fait connaître est extrêmement succinct. Pour la première partie du voyage d’Ibn Batoutah, il se borne à un très-petit nombre de pages, et n’acquiert quelques développements qu’en traitant de l’Inde, de la Chine et du Soudan. Il n’en faut pas moins savoir gré à M. Kosegarten d’avoir, le premier, donné des extraits du voyage d’Ibn Batoutah, et d’avoir mis les géographes à même de suivre ses courses dans le Soudan. Ce mérite excuse les erreurs que l’éditeur a commises, telles que celle d’avoir cru[4] que l’itinéraire d’Ibn Batoutah avait été abrégé par Mohammed alkelby, c’est à-dire Ibn Djozay.
M. Kosegarten avait annoncé l’intention de publier
- ↑ Zach’s Monatliche Correspondenz, Band XVII, s. 293-304.
- ↑ Page 9 de l’opuscule cité dans la note suivante.
- ↑ De Mohammede ebn Batuta Arabe Tingitano ejusque itineribus, commentario academica, auct. J. G. L. Kosegarten ; Ienae, 1818, in-4o, 51 p. S. de Sacy a rendu compte de cet opuscule dans le Journal des Savants de janvier 1820
- ↑ Page 8. Burckhardt est aussi tombé dans cette erreur, qu’expliquent du reste les termes du préambule des deux abrégés. (Travels in Nubia, p. 488, note.)