Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/251

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Et les cottes de mailles que les doigts des vents entrelacent sur l’eau ! Combien elles sont belles !… Malheureusement, ce n’est qu’une illusion.

Ce poëte a composé beaucoup d’autres vers sur Damas. Voici maintenant, sur cette ville, ce qu’a écrit Abou’louahch Séba’, fils de Khalk elaçady :

Dieu veuille abreuver Damas par une nuée bienfaisante, qui verse sur cette ville une pluie abondante et continue !

Dans le monde tout entier et dans ses horizons, rien n’égale la beauté de cette ville.

La Zaourâ de l’Irâk (Bagdad, ou le Tigre) préférerait faire partie de Damas, au lieu d’appartenir à la Chaldée.

Son sol est aussi beau que le ciel, et ses fleurs sont comme les points lumineux qui brillent à son orient.

Le zéphyr de ses parterres, toutes les fois qu’il s’agite au soir, délivre du poids de ses peines l’homme soucieux.