Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/302

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

neuvième de dhou’Ihidjdjah), et ils se tiennent debout dans les cours des mosquées, telles que Beït almokaddas et celle des fils d’Omayyah, et autres. Avec eux sont leurs imâms, ayant la tête découverte, faisant des vœux, s’humiliant, suppliant et demandant à Dieu sa bénédiction. Ils choisissent l’heure dans laquelle se tiennent debout à Arafat les visiteurs de Dieu très-haut et les pèlerins de son temple. Ils ne cessent point de s’humilier, de faire des vœux, de supplier et de rechercher la faveur de Dieu très-haut, par le canal de ses pèlerins, jusqu’à ce que le soleil disparaisse ; et alors ils partent en courant, à l’instar desdits pèlerins, et ils pleurent d’avoir été privés de la vue de la noble station à Arafat. Ils adressent des prières au Dieu puissant, pour qu’il leur permette d’y arriver plus tard, el pour qu’il ne les prive point de la faveur d’agréer ce qu’ils ont fait en ce jour-là.

Les habitants de Damas observent un ordre admirable en accompagnant les convois funèbres. Ils marchent devant le cercueil, et les lecteurs lisent le Coran avec de belles voix et des modulations qui excitent à pleurer, et inspirent