Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/301

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On raconte que le roi Nàcir s’étant rendu à Damas, ce personnage lui donna l’hospitalité, ainsi qu’à toute sa cour, à ses mamloûcs, à ses favoris, et cela durant trois jours, et qu’en cette circonstance le roi l’honora du nom de Sâhib (ami, compagnon ; et vizir.)

Parmi les récits que l’on fait touchant les belles prérogatives des habitants de Damas, se trouve celui qui suit : un de leurs anciens rois recommanda en mourant qu’on l’enterrât au midi de la noble mosquée cathédrale, et qu’on cachât son tombeau ; et il assigna des legs considérables aux lecteurs qui réciteraient une septième partie du Coran, tous les jours, inmiédiatement après la prière de l’aurore, à l’orient de la tribune des compagnons du Prophète, où se trouvait son sépulcre. La lecture du Coran n’a jamais cessé depuis d’avoir lieu sur son tombeau, et cet excellent usage est devenu éternel après son décès.

Une autre habitude des Damasquins et de toutes les populations de ces contrées, c’est qu’ils sortent après la prière de trois heures, au jour des cérémonies du mont Arafat (le