Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/356

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Nous campâmes ensuite à l’étang de Kholaïs. Il est dans un vaste terrain, qui abonde en enclos plantés de palmiers ; il a aussi un château fort, placé sur la cime d’une montagne. Dans la plaine, il y a un château ruiné. Près de Kholaïs est une source jaillissante, proche de laquelle on a pratiqué des sillons dans le sol, et qui coule ainsi vers les champs. Le seigneur de Kholaïs est un chérîf de la postérité de Haçan. Les Arabes de cette contrée y tiennent un grand marché où ils apportent des brebis, des fruits et des ragoûts.

Nous nous rendîmes ensuite à Osfàn, qui est situé dans une large plaine, entre des montagnes. Il possède des puits d’eau de source, l’un desquels est attribué à Othmân, fils d’Affan. Le sentier en pente, attribué aussi à Othmân, est à une demi-journée de Kholaïs : c’est un espace étroit entre deux montagnes. Dans un endroit de ce défilé, il y a un pavé ressemblant à des marches, et des traces d’une construction ancienne. Il y existe aussi un puits qu’on nomme le puits d’Aly, et l’on dit que c’est lui qui l’a creusé. A Osfàn, il y