Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/385

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loin de là se trouve la maison d’Abou Becr, le très-véridique. A l’opposite se voit un mur saint, dans lequel existe une pierre bénie dont le bout dépasse la muraille, et que le peuple embrasse. On dit que cette pierre saluait le Prophète ; et l’on assure que Mahomet alla un jour à la maison d’Abou Becr, le très-véridique, qui n’y était pas ; l’envoyé de Dieu l’appelait, et c’est alors que cette pierre se mit à parler et à lui dire : « O envoyé de Dieu, il n’est pas ici. »


DESCRIPTION DE SAFÂ ET DE MARWAH.

De la porte de Safâ, qui est une de celles du temple de la Mecque, jusqu’à la montagne de Safâ, il y a soixante et seize pas ; et l’étendue de Safâ est de dix-sept pas. Elle a quatorze marches, dont la plus élevée ressemble à un banc. Entre Safâ et Marwah, il y a la distance de quatre cent quatre-vingt-treize pas ; à savoir, depuis Assafâ jusqu’au mil alakhdhar (l’obélisque vert), quatre-vingt-treize pas ; de celui-ci