Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/422

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eddîn Belhen. En effet, les robes d’honneur leur avaient été expédiées de Baghdad. Quand Ouachl fut trépassé, le cheïkh Sa’îd se rendit au Caire près du khalife Abou’l’abbàs, fils du khalife Abou’rrébî’ Soleymân arabbâcy, et il l’informa de la volonté du roi de l’Inde. Le khalife lui remit un écrit de sa propre main, où il concédait la vice-royauté de l’Inde au roi de cette contrée. Le cheïkh Sa’îd prit ce diplôme avec lui, et se dirigea vers le Yaman, où il acheta trois khifah noires. Après cela il s’embarqua pour l’Inde, et quand il fut arrivé à Cambaie (qui est à la distance de quarante jours de Dihly, capitale du roi de l’Inde), l’officier chargé de transmettre les nouvelles, écrivit au roi pour l’informer de l’arrivée du cheïkh Sa’îd. Il ajouta qu’il était porteur de l’ordre du khalife et de sa lettre. Le roi commanda qu’on le conduisît à la métropole, avec de grands honneurs. Quand il approcha d’elle, le roi fit sortir à sa rencontre les émirs, les kâdhis, et les fakîhs. Il sortit lui-même pour le recevoir, et lorsqu’il