Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/428

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au sultan, et le préposé aux nouvelles en fit de même. Le roi en fut troublé, et il fit appréhender le cheïkh Radjeb, pour avoir osé parler ainsi devant des témoins, après les honneurs qui avaient été rendus par le sultan au cheïkh Sa’îd. On ne permit pas à Radjeb d’approcher du sultan, qui honora de plus en plus le cheïkh Sa’id. Quand le principal cheïkh (du Caire) entra chez l’empereur, celui-ci se leva, l’embrassa et le traita avec considération ; et toutes les fois qu’il se présentait à lui, il se levait. Le susdit cheïkh Sa’îd resta dans l’Inde, entouré d’honneur et de respect, et je l’y ai laissé l’année quarante-huit (748 de l’hégire, 1347-8 de J. C.)

On voyait à la Mecque, du temps de mon séjour dans cette ville, Haçan le Barbaresque, le fou. Son histoire est merveilleuse, et sa condition, étonnante ; il était avant cela sain d’esprit, et avait toujours été domestique de l’ami de Dieu, Nadjm eddîn d’Ispahan.