Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/432

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quelque chose chez soi ; et cela par suite de l’expérience qu’ils avaient faite de l’avantage qui en résultait pour eux. Pareille chose arrivait à l’égard des porteurs d’eau, quand il voulait boire. Il ne cessa d’agir de la sorte, jusqu’à l’année vingt-huit (728 de l’hégire, 1328 de J. C.), où l’émir Saïf eddîn Yelmelec fit le pèlerinage de la Mecque. Il l’emmena avec lui en Égypte et son histoire finit ainsi. Puisse Dieu nous être utile par son moyen !


DES HABITUDES DES MECQUOIS DANS LEURS PRIÈRES, ET DES LIEUX où OFFICIENT LEURS PRÉLATS.

Il est d’usage que le premier imäm qui prie soit celui des châfeïtes, qui obtient la prééminence de la part des dépositaires de l’autorité. Sa prière a lieu derrière la noble station, celle d’Abraham, l’ami de Dieu (sur qui soit le salut !). Il existe là une place ou paroi (hathîm) qui lui est destinée, et qui est admirable. La généralité des habitants de la Mecque suit son rite. Ce hathîm consiste en deux solives, jointes par des traverses en guise d’échelle, et ayant en face