Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/464

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Quel rang admirable n’occupe-t-il pas dans la libéralité ! Considérez seulement notre maître, l’océan des générosités, celui qui a arboré l’étendard de la bienfaisance et qui est un modèle de gloire et de vertu. Je veux parler du commandeur des musulmans, Abou Sa’îd, fils de notre maître, l’exterminateur des infidèles, le vengeur de l’islamisme, le commandant des musulmans, Abou Yoùcef ; que Dieu veuille sanctifier leurs âmes illustres et conserver le royaume à leur sainte postérité, jusqu’au jour du jugement ! »

Revenons au récit. Cette caravane ouvre des marchés abondants, des avantages considérables, et tous les genres d’aliments et de fruits. On y voyage aussi la nuit, et l’on allume des fanaux devant les files des chameaux et les litières. On aperçoit alors la contrée brillante de lumière et la nuit changée en un jour resplendissant.

Nous partîmes ensuite de Bathn Marr pour Osfân, puis pour Kholays. Après quatre autres étapes, nous campâmes à la vallée de Samc. Nous fîmes cinq autres marches, après quoi nous nous arrêtâmes à Bedr. On parcourait deux étapes