de l’Inde, le roi sortit à sa rencontre : et il se trouva par hasard que le chérîf arrivait aussi ce jour-là, et qu’il avait précédé l’émir de quelques milles. Il faisait battre les tambours, suivant son habitude ; et tout à coup il rencontre le sultan, entouré de son cortège. Le chérîf s’avance alors vers le sultan et le salue. Celui-ci lui demande de ses nouvelles et ce qu’il venait faire. Après la réponse du chérîf, le sultan continua son chemin, jusqu’à ce qu’il rencontrât l’émir Cachly khân. Il retourna ensuite à sa capitale ; mais il ne fit aucune attention au chérîf, et ne donna aucun ordre touchant son logement ou autre chose. Le roi se trouvait alors sur le point de partir pour un voyage à la ville de Daoulet Abàd, qu’on appelle aussi Catacah et Déwidjir (Déoghir). Elle est à quarante journées de distance de Dihly, métropole du royaume. Avant de se mettre en marche, le roi envoya au chérîf cinq cents dinars d’argent, dont le change, en or de Barbarie, correspond à cent vingt-cinq di-
Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/483
Apparence