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de mai, avec des vents favorables ; mais, arrivés au golfe de Satalia, ils essuyèrent une bourrasque et firent des avaries. Ils furent transportés jusqu’en Barbarie, peu loin de terre. Lorsqu’ils eureut fait ainsi plus de huit cents milles par la tempête, le temps changea, et, peu à peu, l’on se remit dans le bon chemin. L’on fut quatorze jours sans voir aucune terre, et étant revenu sur la route qu’on avait suivie, en ayant l’île de Chypre à main droite, on descendit à terre pour prendre des rafraîchissements, de l’eau et des provisions. Puis l’on remit à la voile, laissant l’île de Candie à main droite, et à l’aide de vents favorables, l’on arriva heureusement à Venise, où les voyageurs reçurent de grands honneurs et dînèrent avec le doge. Au bout de quelques jours passés à Venise, ils retournèrent à Florence par Bologne, et revirent leurs familles, après onze mois et demi d’absence[1].

  1. Pages 174 à 180.