Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/90

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corde dans la terre, par une de ses extrémités, et s’attachant à elle, il grimpa par l’autre bout en haut de la colonne et s’y établit, puis il retira la corde et elle fut emportée par quelqu’un dont il s’était fait accompagner. Le public n’eut pas connaissance du moyen par lequel il avait réussi dans son ascension, et fut fort étonné de cette action. » Mais revenons au récit de notre voyageur.

L’émir d’Alexandrie, au moment où j’arrivai dans cette ville, était un nommé Salàh eddin. A la même époque se trouvait à Alexandrie le sultan déchu de l’Afrikiyah (Tunis), c’est-à-dire, Zacariâ Abou Yahia, fils d’Ahmed, fils d’Abou Hafs, connu sous le nom d’Allihiàny (le barbu). Almélic annâcir avait ordonné de le loger dans le palais royal d’Alexandrie, et lui avait assigné une pension de cent dirhems par jour. Zacarià avait près de lui ses enfants Abd Alouàhid, Misry et Iskendery ; son chambellan Abou Zacariâ, fils de Ya’koûb, et son vizir Abou Abd Allah, fils d’Yâcîn. Allibiàny mourut à Alexandrie, ainsi que son fils Aliskendéry, et