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famille de Mahomet) remonte au prince des croyants ’Aly, fils d’Abou Thâlib. Le vêtement qui, chez eux, sert d’insigne à cette distinction, est le caleçon. C’est ainsi que les soûfis revêtent le froc, comme marque de leur corporation. Le kâdhi agit encore d’une façon plus généreuse et plus belle que les personnes qui l’avaient précédé, en nous traitant avec considération et en nous donnant l’hospitalité. Il envoya son fils à sa place, pour nous introduire dans le bain.

On voit dans cette ville le mausolée du cheïkh, de l’imâm pieux, du pôle, Djélâl eddîn, connu sous le nom de Maoulând (notre maître). Cet homme jouissait d’une grande considération, et il y a dans le pays de Koûm une confrérie qui lui doit sa naissance et qui porte son nom. On appelle donc ceux qui en font partie Djelâliens (actuellement Mewlewis), à l’instar des Ahmediens (ou Rîfâyiens) dans l’Irâk, et des Haïderiens dans le Khorâçân. Par-dessus le mausolée de Djélâl eddîn on a élevé une grande zâouïah, où l’on sert de la nourriture aux voyageurs.


ANECDOTE.

On raconte que Djélàl eddîn était, au début de sa car-