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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 2.djvu/335

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son pavé est de marbre blanc. Elle est couverte en plomb et a onze coupoles de diverses formes, au milieu de chacune desquelles se trouve un bassin d’eau. Un fleuve la traverse (le Caïstre des anciens), sur les deux rives duquel sont plantés des arbres de diverses espèces, des ceps de vignes et des berceaux de jasmin. Elle a quinze portes.

L’émir de cette ville est Khidhr bec, fils du sultan Mohammed, fils d’Âïdîn. Je l’avais vu chez son père à Birgui ; je le rencontrai ensuite en dehors de cette ville, et je le saluai sans descendre de cheval. Cela lui déplut, et ce fut le motif du désappointement que j’éprouvai de sa part. La coutume de ces princes est de mettre pied à terre devant un voyageur, lorsqu’il leur en donne l’exemple, et cela leur fait plaisir. Khidhr bec ne m’envoya qu’une pièce d’étoffe de soie dorée, que l’on appelle annakh. J’achetai dans cette ville une jeune vierge chrétienne, moyennant quarante dinars d’or.

Nous nous dirigeâmes ensuite vers Yazmîr (Smyrne),