Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 2.djvu/366

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

au-devant du sultan et je le saluai. Il s’assit, et m’interrogea touchant mon état de santé et mon arrivée, et touchant les sultans que j’avais vus. Je l’informai de tout cela. Il resta une heure, après quoi il s’en retourna, et m’envoya une monture toute sellée et un vêtement.

Nous nous rendîmes à Borloû (Boïalu ?), petite ville située sur une colline, et au bas de laquelle il y a un fossé ; elle a un château placé sur la cime d’une haute montagne. Nous y logeâmes dans un beau collège ; le pèlerin qui voyageait avec nous en connaissait le professeur et les étudiants, et assistait avec eux aux leçons. Dans quelque situation qu’il se trouvât, il ne cessait de faire partie du corps des étudiants, et il professait la doctrine hanéfite. L’émir de cette ville, Aly bec, fils du sultan illustre Soleimân pâdichâh, roi de Kasthamoûniyah, dont il sera parlé plus loin, nous invita. Nous l’allàmes trouver dans le château, et nous le saluâmes. Il nous souhaita la bienvenue, nous traita avec honneur et m’interrogea touchant mes voyages et ma situation.