Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 2.djvu/55

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ladiee, j’avais du dégoût pour les mets qui étaient préparés pour moi dans la medréceh du cheikh. Le fakîh Chems eddin Assindy, un des étudiants de cette école, me cita un mets. Je désirai en manger, et, à cet effet, je remis au fakîh des dirhems (ou pièces d’argent). Il fit cuire pour moi ce plat dans le marché, il me l’apporta et j’en mangeai. Le cheïkh, ayant appris cela, en fut mécontent, vint me voir et me dit : « Comment ! tu agis ainsi, et tu fais cuire des aliments dans le marché ! Pourquoi n’as-tu pas ordonné aux khâdims de préparer ce que tu désirais ? » Puis il les fit tous venir et leur dit : « Tout ce qu’il vous demandera en mets et en sucre, ou autres objets, apportez-le lui, et faites-lui cuire ce qu’il voudra. » Il leur fit à cet égard les recommandations les plus expresses.

Nous partîmes de Toster, et nous voyageâmes durant trois jours dans des montagnes élevées. A chaque station se trouvait un ermitage, ainsi qu’il a été dit précédemment. Nous arrivàmes à laville d’Idhedj, appelée aussi Mal alémîr (propriété