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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 2.djvu/56

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de l’émîr). C’est la résidence du sultan, l’atâbec. A mon arrivée dans cette ville, j’allai loger chez le cheïkh des cheikhs, le savant, le vertueux Noûr eddîn Alkermâny, à qui appartenait l’inspection sur tous les ermitages ; or les Persans appellent ces édifices medréceh. Le sultan a pour lui de la considération et lui rend visite ; les grands de l’État et les principaux de la capitale le visitent aussi matin et soir. Ce personnage me reçut avec honneur, me traita comme son hôte, et me logea dans un ermitage qui porte le nom d’Addînawéry, où je demeurai durant plusieurs jours. Mon arrivée eut lieu pendant l’été : nous faisions les prières de la nuit, puis nous dormions sur le toit (c’est-à-dire la terrasse), et nous descendions dans l’ermitage après le lever du soleil. Il y avait avec moi douze fakîrs, parmi lesquels un imâm, deux lecteurs du Coran, fort habiles, et un khâdim ; nous observions l’ordre le plus parfait.


SUR LE ROI D’IDHEDJ ET DE TOSTEB.

Le roi d’Idhedj, à l’époque de mon entrée dans cette ville,