Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 2.djvu/82

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gypte, à la Syrie et au Hidjâz. Je l’instruisis de ce qui regardait ces divers objets.

Il donna à ses serviteurs des ordres, d’après lesquels ils me logèrent dans une très-petite chambre à coucher, située dans l’intérieur du collège. Le lendemain un envoyé du roi de l’Irâk, le sultan Abou Sa’îd, arriva près du cheïkh : c’était Nàcir eddîn Addarkandy, un des principaux émirs, et originaire du Khorâçân. Lorsqu’il approcha du cheïkh ; il ôta de dessus sa tête sa châchiiah (calotte), que les Persans appellent culâ (bonnet), baisa le pied du kâdhi, et s’assit devant lui, tenant son oreille avec sa main. C’est ainsi qu’en usent les commandants tatars en présence de leurs souverains. Cet émir était arrivé avec environ cinq cents cavaliers, ses esclaves, ses serviteurs et ses compagnons. Il campa hors de la ville ; puis il vint trouver le kâdhi, avec cinq personnes, et entra seul dans son salon, par politesse.