Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 2.djvu/88

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noyers ; mais l’autre moitié, contiguë au pays de Hondj ou Bàl (plus loin, lbn Batoutah lit Khondjopàl) et au pays de Làr, sur le chemin de Hormouz, est très-chaude, et le palmier y croît. Je vis une seconde fois le kâdhi Medjd eddin, à l’époque où je sortis de l’Inde. Je me dirigeai vers lui, de la ville de Hormouz, afin d’obtenir le bonheur de le voir. Cela arriva en l’année 48 (748=1347). Entre Hormouz et Chîrâz, il y a une distance de trente-cinq journées de marche. Je visitai ce kâdhi, qui était alors dans l’impuissance de marcher, et je le saluai. Il me reconnut, se leva à mon approche et m’embrassa. Ma main tomba sur son coude, et je sentis sa peau collée à l’os, sans qu’aucune parcelle de chair l’en séparât. Il me logea dans la medréceh, et dans le même endroit où il m’avait logé la première fois. Je le visitai un certain jour, et je trouvai le roi de Chîrâz, le sultan Abou Ishâk, dont nous ferons bientôt mention, assis devant lui, tenant son oreille dans sa main ; car ce geste est, chez ces gens, le comble de la politesse, et les sujets le font, lorsqu’ils sont assis devant leur roi. (Cf. ci-dessus, p. 56).