Aller au contenu

Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 2.djvu/99

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Pléiades et la terre ! » La plus grande libéralité d’Abou Ishàk dont nous ayons connaissance, c’est qu’il donna au cheikh Zâdeb alkhorâçâny, qui vint à sa cour en qualité d’ambassadeur du roi de Hérât, soixante et dix mille dinars. Quant au roi de l’Inde, il ne cesse d’en donner plusieurs fois autant à des personnes innombrables, originaires du Khorâçân, ou autres.


ANECDOTE.

Parmi les actions étonnantes du roi de l’Inde envers des Khorâçâniens est la suivante : un des fakîhs du Khorâçân, natif de Hérât, mais habitant à Khârezm, et appelé l’émir Abd Allah, vint trouver ce prince. La khâthoûn (princesse) Torâbec, femme de l’émir Kothloûdomoûr, prince de Khârezm, l’avait envoyé, avec un présent, auprès du roi de l’Inde. Ce souverain accepta le cadeau, et le reconnut par un don valant plusieurs fois autant, qu’il envoya à la princesse. L’ambassadeur de celle-ci, l’émir déjà nommé, préféra demeurer auprès du roi, qui le mit au nombre de ses commensaux. Un certain jour, le roi lui dit : « Entre dans