Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 2.djvu/98

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rent, moyennant un salaire. Des milliers de ceux-ci furent rassemblés pour cette besogne. J’ai entendu dire, par le gouverneur de la ville, que la majeure partie des tributs de Chîràz était dépensée pour cette construction. La personne préposée à ces travaux était l’émir Djélàl eddîn ibn Alfeleky attawrîzy, un des grands de Cbîràz, et dont le père avait été substitut du vizir du sultan Abou Sa’id, appelé Aly chàh Djilàn. Cet émir Djélàl eddin Alfeleky a un frère distingué, appelé Hibet Allah, et surnommé Béhâ almoulc, qui arriva à la cour du roi de l’Inde en même temps que moi. Cherf almoulc, émir Bakbt, nous accompagnait. Le roi de l’Inde nous revêtit tous de robes d’honneur, plaça chacun de nous dans le poste auquel il était propre, et nous assigna un traitement fixe et des gratifications, ainsi que nous le rapporterons ci-après.

Le sultan Abou Ishâk désirait être comparé au susdit roi de l’Inde, sous le rapport de la générosité et de la magnificence de ses dons. « Mais quelle distance n’y a-t-il pas entre les