Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/100

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abattu ; mais on ne trouva rien. Le reste fut laissé dans son premier état.

A l’extérieur de Balkh se trouve un tombeau, qu’on dit être celui d’Occâchab, fils de Mihçan alaçady, compagnon de Mahomet, celui-là même qui entrera dans le paradis, sans avoir de compte à rendre, au jour du jugement (c’est là une tradition. Cf. Nawawi, éd. Wustenfeld, p. 428). Au-dessus de ce tombeau s’élève un ermitage vénéré, dans lequel nous logeâmes. Près de l’ermitage on voit un superbe étang, ombragé d’un grand noyer, à l’abri duquel les voyageurs s’arrêtent pendant l’été. Le cheïkh de cet ermitage est appelé Athâddj Khord, c’est-à-dire « le Petit pèlerin. » C’est un homme vertueux. Il monta à cheval avec nous, et nous fit voir les mausolées de la ville, parmi lesquels on remarque celui de Hizkîl (Ézechiel), le prophète, qui est surmonté d’un beau dôme. Nous visitâmes aussi, à Balkh, un grand nombre de tombeaux d’hommes de bien, que je ne me rappelle plus à présent. Nous nous arrêtâmes près de la maison d’Ibrâhîm, fils d’Adhem (cf. t. I, p. 173-176). C’est une