Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/111

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

marche ; puis, je le ramènerai. » Les habitants étaient disposés à se conformer à ses discours, et le docteur Nizhâm eddîn vit qu’ils étaient d’accord là-dessus. Il monta à cheval, avec le cheïkh Abou Ahmed, et se rendit près des Turcs. Tomouralthi se leva à son approche et lui dit : « Tu m’as pris ma femme ; » en même temps, il le frappa d’un coup de massue et lui brisa la cervelle. Nizhâm eddîn tomba mort. Le cheïkh Abou Ahmed fut tout interdit, et s’en retourna dans sa ville. Les Turcs rendirent le bétail et les chevaux qu’ils avaient pris.

Au bout d’un certain temps, ce Turc, qui avait tué le docteur, se rendit à Hérât. Plusieurs des disciples du fakîh le rencontrèrent, et s’avancèrent vers lui comme pour le saluer ; mais ils avaient sous leurs vêtements des épées, avec lesquelles ils le tuèrent ; ses camarades prirent la fuite. Quelque temps après, le roi Hoçaïn envoya en ambassade, auprès du roi du Sidjistân, son cousin-germain Mélic Werna, qui avait été l’associé du docteur Nizhâm eddîn, dans le redressement des actes prohibés par la loi. Lorsque ce prince