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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/112

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fut arrivé dans le Sidjistân, le roi lui envoya l’ordre d’y rester et de ne pas revenir à sa cour. Mais il se dirigea vers l’Inde, et je le rencontrai, lorsque je sortis de ce pays, dans la ville de Sîwécitân (Schwan), dans le Sind. C’était un homme distingué ; il avait un goût inné pour l’exercice de l’autorité, la chasse, la fauconnerie, les chevaux, les esclaves, les serviteurs, les vêtements précieux et dignes des rois. Or, la situation de quiconque a de semblables goûts dans l’Inde n’est pas heureuse. Quant à lui, le roi de l’Inde le nomma gouverneur d’une petite ville. Un habitant de Hérât, établi dans l’Inde, le tua dans cette ville, à cause d’une jeune esclave. On dit que le roi de l’Inde aposta son meurtrier, par suite des machinations du roi Hoçaïn, et que ce fut à cause de cela que Hoçaïn rendit hommage au roi de l’Inde, après la mort de Mélic Wernâ. Le roi de l’Inde lui fit des présents et lui donna la ville de Bacâr (Bhakar), dans le Sind, dont le revenu monte chaque année à cinquante mille dinars d’or.